mercredi 19 décembre 2007

Mercredi 18 juin 2003



Réveil ensoleillé à Montereau, préparation calme, puis départ sur l’Yonne. Belle rivière, large, le courant est sensible en montant. La découverte est que les écluses sont à bajoyers inclinés. Cela complique beaucoup l’amarrage des petits bateaux. Dans les premières, la présence d’un gros plaisancier belge me permet de me servir de son bateau comme ponton. À l’écluse de Vinneuf un tout petit ponton flottant existe pour les petits bateaux. Merci monsieur VNF. J’espère que cela va se reproduire pour les suivantes, mais à Villeperrot, seuls les rails du ponton existent. L’éclusier m’explique qu’un plaisancier a oublié de larguer ses amarres avant de partir, il a emporté le ponton. Quel étourdi ! Les relations avec les éclusiers sont polies, professionnelles mais sans chaleur. Pour eux la vraie navigation, c’est le commerce, pas ces plaisantins de plaisanciers. Les plaisanciers sont admis, sans plus. Petit à petit je rencontre moins de gros convois. J’ai maintenant hâte de retrouver le canal de Bourgogne afin d’être dans une dimension qui me convient mieux. Cette expérience voulue de voyage long est très prenante et très enrichissante pour l’esprit, même si, à chaque instant, ce n’est pas facile. La nuit à Sens se passe le long d’un quai engazonné. Pratiquement pas de bollards, alors je pose mes piquets. Pas d’électricité, pas d’eau. C’est presque une constante, les grandes villes dans leurs aménagements négligent leur voie d’eau. Elles semblent mépriser leur rivière en tant que surface de déplacement. Essayons d’imaginer une ville avec des rues, mais pas de parking ! Pour les élus, la navigation de plaisance dans leur ville pourrait être un atout, ils la négligent. C’est absurde.