mercredi 19 décembre 2007

Jeudi 19 juin 2003


Départ de Sens vers 9h00. Le ciel est couvert avec un peu d’air frais. Je suis bien. Passage des écluses inclinées n° 9 & 8, soit sur un ponton lorsqu’il existe, soit accroché sur le mur vertical derrière la porte aval. C’est parfois acrobatique, mais pas de problèmes majeur. Comme je ne râle pas, cela signifie je commence à être rodé avec ce genre de situations, jamais totalement prévisibles. Le paysage est très beau, plutôt plat, parfois à flanc de colline où l’Yonne vient s’appuyer avec nonchalance, pour faire ses belles sinuosités. À l’écluse 6, arrivée vers 12h20, soit 10 minutes avant la pause. Les éclusiers n’aiment pas ça parce que ça leur raccourci leur temps du repas. Mais quand je lui annonce que je souhaite déjeuner dans l’écluse, tout va mieux. Il me laisse au fond, et file à toute vitesse voir si son épouse est toujours aussi experte pour le bœuf mironton. De mon coté je fini un reste d’osso bucco préparé la veille. Je fais quelques bricoles, et me donne le temps d’une petite sieste. Au réveil, il est 13h28, l’éclusier ne va pas tarder. En fait il est déjà là, je discute avec lui et m’aperçois . . . que je suis en haut de l’écluse ! Dans mon sommeil je n’ai pas perçu le mouvement de montée ! Rencontre d’autres bateaux au port de Joigny. En particulier mes voisins de pontons, un couple de Fontainebleau qui terminent le Canal de Bourgogne. Ils me le décrivent comme une galère. Pas d’eau, berges cassées, beaucoup d’herbes aquatiques. De quoi casser le moral. Et bien, puisque c’est comme ça, demain je pars dans la galère. Non mais, je ne vais pas prendre la trouille alors qu’il ne me reste que 200 écluses à passer pour terminer le voyage !