mercredi 19 décembre 2007

Lundi 16 juin 2003

Départ pour un retour.
Ce sera une très longue journée de navigation. Plus de 11 heures. Le ciel est au bleu fixe, nous rentrons dans une première vague de canicule. Je quitte le port de l’Arsenal avec un petit pincement au cœur, au moment de l’ouverture de la porte aval me donnant accès à la Seine, le haut parleur lance un tonitruant : « Au revoir Baladin, bonne route ». Merci encore à toute l’équipe pour leur gentillesse et leur professionnalisme. La sortie de Paris est calme, pendant quelques kilomètres nous sommes encore en zone urbanisée, c’est laid. Puis les arbres, la nature gagne la bataille du béton, je suis dans un élément qui me plait. Ce parcours de la Seine devient vite très beau. Souvent de belles propriétés sur les rives. Les maisons sont récentes, magnifiques. La Seine est encore large, les éclusages sont long parce qu’il y a un trafic important. Beaucoup de transport sur la Seine. J’arrive en vue de Melun en fin de journée, je ne trouve pas le ponton où je pensais passer la nuit. Cette ville m’apparaît triste, laide et sournoise. Par rapport à la ville, la prison sur l’île semble très accueillante, de l’extérieur bien sûr. Petits signes de la main avec les locataires qui doivent souffrir de la chaleur Je poursuis ma route. Je décide d’aller passer la nuit au ponton aval de l’écluse de la Cave. J’arrive, il est déjà 21 heures. L’immense ponton est au complet. Un ensemble de 4 barges en carré, 2 péniches attachées en ligne. Et une autre péniche. Oh ! Merde, que vais-je faire ? Un marinier me fait signe de venir, il prend ma corde avant et m’amarre sur son arrière, pendant ce temps le marinier de la péniche d’à coté me prend ma corde arrière et m’attache contre lui. C’est simple parfois. Deux couples de mariniers bien sympathiques, ils viennent prendre un verre, on parle de leur métier de ce que l’on aime. L’un fait du bateau pour ses loisirs, l’autre de la montagne. Merci les mariniers pour votre aide et pour ce moment partagé.