mardi 30 juin 2009

Samedi 28 juin 2003

La matinée commence par une balade au soleil autour du port. Je vais voir un vieux toueur conservé sous un toit de plastique. J’imagine le bruit et le travail sur ce type d’engin. Je parle de cela avec un vieux pêcheur qui se souvient des péniches tirées par les chevaux. Impression d’histoire ancienne, alors que ce monsieur n’a que 10 à 15 ans de plus que moi. Avec Barry nous allons à notre rendez vous à l’écluse 1Y pour récupérer notre laisser passer pour parcourir le tunnel. L’éclusier nous fait les recommandations de sécurité et nous demande de bien respecter l’heure de départ annoncée. Voilà, c’est parti, nous quittons le versant atlantique. En quittant le port, la navigation commence par une longue tranchée, belle étroite, protectrice. À l’entrée du tunnel, une famille me fait des signes de la main, une sorte d’au revoir. J’ai installé un projecteur à l’avant du bateau, je l’éclaire, je rentre dans le noir. Le tunnel de Pouilly en Auxois est un demi cylindre de 6 mètres de large environ, de 3333 mètres de longueur, sans éclairage propre. C’est impressionnant de naviguer sous terre. Des petites stalactites
décorent le plafond, c’est beau. Le petit point blanc au milieu du noir, c’est la destination, c’est le versant Saône. Le ronronnement du moteur, le clapotis de l’eau, tous ces bruits accompagnent et rythmes un sorte de continuum où le moindre changement provoque une petite inquiétude. Le point blanc grossit, déjà presque une demi heure que je glisse dans le noir. J’accélère pour arriver plus vite, aussitôt je ralenti pour faire durer le plaisir. 50 mètres avant la sortie, j’arrête pour prendre une photo. Lumière ! Je suis coté Saône. De nouveau une tranchée. Sur la tranchée un pont. Sur le pont une voiture. Dans la voiture Olivier et Cécile. Il est des rendez vous qui sont parfaits. Arrivée dans le grand bassin d’Escommes, j’amarre, les anglais amarrent à coté, Olivier et Cécile sortent de leur voiture, bisous de retrouvailles. Ce sont des moments comme ceux-ci où l’on a l’impression de n’avoir aucun
problème. Apéritif à bord avec Chrissie & Barry, présentations, on bavarde, on rigole. Balade digestive à pieds vers l’écluse 1S. Dans un bassin, un bac servant à transporter des péniches gît et meurt dans l’indifférence. Descente tranquille de l’échelle d’écluses, on se laisse bercer entre les rangées d’arbres et les maisons éclusière, généralement bien fleuries. Ce n’est pas le même chef sur ce versant. Olivier se démène avec les amarrages, je suis bien avec eux, dommage que
Marianne et Frank ne soient pas avec nous. Arrivée au magnifique port de Vandenesse. Là un fou comme je les aime, a créé des personnages sorte de mannequins de grillage et de vieux vêtements en situation dans un jardin particulièrement bien fleuri sur la rive du canal. Bravo ! car créer de la beauté pour les autres est un cadeau universel Je glisse le Baladin entre deux péniches, les anglais glissent le Spica entre deux autres. Un mariage fait des photos sur le port, vive les mariés ! Promenade dans le petit village, ici manifestement ils utilisent le canal comme attrait touristique. Restaurant gastronomique le soir. Oh que c’est bon !

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