mardi 30 juin 2009

Jeudi 3 juillet 2003


Sous un ciel gris pâle, départ de Dijon pour Saint Jean de Losne. Sur la carte, c’est une ligne droite. La météo sera toute la journée conforme aux prévisions : variable. Tantôt un peu de soleil, tantôt des orages. Les éclusiers étant partis en vacances, ce sont des étudiants qui ont pris le relais, et c’est aujourd’hui le premier jour actif de leur job d’été. Ils sont sympathiques, et essaient de bien faire leur travail. Plus tard, ils seront médecin, mécanicien ou juriste. La navigation fluviale est une recherche de calme et de sérénité. Par esprit de contradiction, mais surtout pour être à l’abri de l’orage qui menace, nous amarrons pour le déjeuner sous le pont de l’autoroute ! Nous reprenons vite notre route sur ce trait gravé dans la campagne. Le passage récent d’une péniche a dégagé beaucoup d’herbes. À cela s’ajoute la taille des berges qui est rejetée dans l’eau. L’hélice n’apprécie pas particulièrement tout cet encombrement. Sous les orages, Barry & Chrissie restent debout, stoïques, trempés. Ça force l’admiration. Les écluses se décomptent, la 74, la 75.Le canal s’élargit, beaucoup de péniches sont stationnées là, peuvent-elles nous raconter leur histoire ? Écluse 76. Fin du voyage sur ce merveilleux canal de Bourgogne. Sentiment mélangé de soulagement, de fierté, d’envie de recommencer. Petit tour sur la Saône pour faire le plein et amarrage dans le grand port de Saint Jean de Losne, à coté du Spica. Un grand yacht anglais est à coté, ils nous invitent à prendre un verre. En fait nous en prendrons plusieurs, car lorsque les anglais boivent du vin de France, c’est dans des verres à jus de fruit, et ils renouvellent régulièrement la consommation. On parle de navigation, de l’usage des langues, de vin, on blague. Lorsque je les quitte, mon anglais est aussi fluide que le Mâcon rouge. Le deuxième flot aidant le premier. Douche, repas rapide, la nuit tombe. Soirée à bord du Spica, discussion, nous sommes sincèrement triste de nous séparer.

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